Nous sommes confinés sur l'une des centaines de milliards de planètes de la Voie lactée, une galaxie parmi 2 000 milliards d'autres dans l'Univers… qui, lui-même, pourrait n'être qu'un grain de poussière parmi des milliards d'autres .
L'idée d'un "multivers" (contraction de "multiple" et d'"univers") découle des théories physiques actuelles les plus solides, la relativité générale, l'inflation, la physique quantique…
Chacune admet la possibilité d'un multivers, doté de caractéristiques propres.
Ainsi, il existerait une multitude de multivers !
Les Univers parallèles pulluleraient .
Une thèse très sérieusement défendue par des chercheurs comme le célèbre Stephen Hawking ou le Français Aurélien Barrau.
Mais on n’en a pas la moindre preuve observationnelle.
Personne ne sait s’il sera un jour possible d’en avoir !
Certains chercheurs traquent des signaux inexpliqués , interprétés comme des traces de contact avec un autre Univers.
Dernier exemple en date : l'expérience Anita, menée par la Nasa en Antarctique. En 2016, ce ballon-sonde stratosphérique a détecté trois neutrinos de très haute énergie dont personne n'est parvenu à interpréter l'origine… jusqu'au printemps dernier. Un chercheur de l'université de la Ville de New York, a en effet proposé que ces neutrinos pourraient être la preuve indirecte qu'il existerait un Univers miroir "de l'autre côté du big bang". Né en même temps que le nôtre, il serait rempli d'antimatière et le temps s'y écoulerait… à l'envers !
Si notre Univers est infini, alors il existe quelque part une planète peuplée de nos doubles !
Ce modèle exotique a été échafaudé quelques mois plus tôt par Latham Boyle et ses collègues de l'Institut Périmètre de physique théorique, au Canada. Il prédit des caractéristiques pour la matière noire, qui remplirait les deux Univers jumeaux. Luis Anchordoqui a en effet remarqué que si celle-ci s'était accumulée dans les glaces de l'Antarctique, les neutrinos issus de sa désintégration auraient exactement l'énergie des neutrinos inexpliqués d'Anita.
"Cette coïncidence intrigue, et ce serait évidemment incroyablement excitant s'il pouvait s'agir d'un indice observationnel en faveur de notre modèle . Cela dit, le détecteur de neutrinos Ice Cube, enfoui dans l'Antarctique, aurait dû détecter des neutrinos similaires à ceux d'Anita, or ce n'est pas le cas. Ces derniers sont probablement de simples artefacts du ballon-sonde."
source : science & vie
Cet exemple est représentatif de l'état de la recherche de preuves des multivers : elle en est à peu près au point mort.
Y compris celle du multivers le moins exotique de tous, qui découlerait de l'infinité de notre Univers. Infinité dont on n'est toujours pas certain ! En effet, la vitesse de la lumière étant finie, elle ne nous permet pas d'observer plus loin qu'à 13,8 milliards d'années-lumière. Impossible donc de savoir jusqu'à quelle distance l'Univers s'étend réellement. Or, si c'est à l'infini, cela signifie qu'il existe forcément, quelque part, une planète peuplée de nos doubles ! Car dans l'infini, tout ce qui a une probabilité non nulle de se produire se produit nécessairement, et une infinité de fois. "Pour l'instant, les meilleures mesures de la géométrie de l'Univers ne permettent pas de savoir s'il est infini, affirme un membre de la collaboration Planck. On sait simplement qu'il mesure au moins 265 milliards d'années-lumière de rayon."